Saint Germain d'Aunay
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Eglise Saint-Germain-l'Auxerrois
Construite en silex avec parement de briques, l'église de Saint-Germain-d'Aunay est l'une des plus petites de la paroisse. La façade occidentale est revêtue dans sa partie supérieure d'ardoises et est éclairée par une fenêtre cintrée bordée de briques.
Placé au-dessus de la travée de la nef, le clocher couvert d'ardoises possède une base carrée surmontée d'un pyramide à huit pans. Accolé au mur sud de la nef, un petit porche en briques du 19e siècle abrite une porte à décor en plis de serviettes du 16e siècle.
Très remanié suite aux travaux réalisés par l'entrepreneur Acher en 1870, l'intérieur conserve la charpente en bois sur lequel repose le clocher. Le mobilier n'est pas dépourvu d'intérêt. La partie occidentale de la nef renferme un banc d'œuvre et deux bannières des 18e et 19e siècles.
Placés de chaque côté de la poutre de gloire avec son Christ du 17e siècle, les autels latéraux à antependium décorés d'angelots présentent des retables avec pilastres, descentes de guirlandes, corniche, pot-à-feu et petits frontons à mi-corps en ronde bosse. Le retable sud possède une toile du Martyre de saint Etienne et un buste du saint, alors que celui du nord est orné d'un tableau de l'Assomption du 19e siècle et d'une statue du Père Eternel.
Le retable du Maître-autel datant du 17e siècle présente une polychromie de faux marbre. Situé en son cœur, le tabernacle à colonnes torses a un caractère monumental. Les statuettes qui l'ornaient ont aujourd'hui disparu. Le tableau central, le Baptême du Christ peint par Madeline en 1842 et restauré il y a quelques années, est encadré par deux colonnes rudentées à chapiteaux corinthiens.
La Vierge à l'Enfant dite « Notre-Dame d'Aulnay » provient de l'église paroissiale de Notre-Dame-d'Aulnay, disparue en 1821, et date du premier tiers du 14e siècle. Cette Vierge couronnée présente un hanchement caractéristique des sculptures de cette époque et porte sur son bras gauche l'Enfant Jésus jouant avec un oiseau, symbole de la virginité de la Mère de Dieu. Les bords des vêtements de la Vierge et la robe du Christ s'ourlent et se superposent en lignes recherchées, indépendantes des plis du tissu, et sont parfaitement plats. Malgré les vêtements repeints, la délicate polychromie des visages, à la fois brillante et légèrement nacrée, donne un certain éclat à cette œuvre.