Champosoult
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Eglise Saint-Pierre
Isolée en pleine campagne, l'église Saint-Pierre se présente sous la forme d'un petit vaisseau rectangulaire couvert en tuiles et surmonté d'un petit clocher en bois et ardoises. La façade occidentale présente, au premier niveau, une porte jumelée du 16e siècle et, au second niveau, une fenêtre flamboyante
Sur les murs latéraux subsistent des graffitis du 15e siècle, malheureusement aujourd'hui illisibles. La sacristie, qui masque le chevet, a été construite en 1876 sur les plans de l'architecte argentanais Charles Prempain.
Eclairé depuis 1875 par des verrières à personnages exécutées par les ateliers d'Alexandre et Amédée Ledien, l'intérieur est voûté en lambris sur charpente apparente. La statuaire comprend de belles œuvres du 18e siècle : saint Augustin avec un cœur en main, une Vierge à l'Enfant en bois peint avec l'Enfant Jésus allongé dans ses bras et un grand Christ en croix en bois peint sur la poutre de gloire.
Les retables des autels latéraux sont à colonnes et son ornés de tableaux : La Sainte-Famille, au nord, donné par Jean Dubosc en 1693 et trois scènes de la vie de saint Julien l'Hospitalier (le saint en soldat romain avec un cerf couché à ses pieds, tuant ses parents dans son lit et en passeur sur un fleuve avec un voyageur) daté de 1701 au sud.
Le Maître-Autel et son retable date de 1704 comme l'atteste une inscription sur le lambris de couvrement du chœur. Seul, le coffre de l'autel est postérieur (19e siècle). Ils présentent la particularité de faire cloison avec l'ancienne sacristie en usage jusqu'en 1876. Le tabernacle en bois peint doré est de la fin du 17e ou du début du 18e siècle. Des statuettes garnissent la porte et les niches : Christ souffrant (porte) et les quatre évangélistes (niches latérales et niches des ailes).
La toile centrale, l'Adoration des Mages, signée du peintre Courtin, de Survie, est une copie de celle de Rubens, conservée à la cathédrale de Soissons (Aisne). Ce tableau a été donné par Jean Dubosc, chanoine régulier de Saint-Augustin et prieur-curé de la paroisse, comme l'atteste l'inscription au bas de l'œuvre. La partie supérieure ou fronton est occupée par une seconde toile du même peintre et figurant Dieu le Père en buste. Des colonnes à décor de feuilles d'acanthes et de roses avec chapiteaux corinthiens et des colonnes torses à chapiteaux composites encadrent respectivement le premier et le second tableau. Les ailes sont ornés des statues de saint Pierre et de saint Paul en bois polychrome réalisées au moment de la réalisation du retable.
Dans le cimetière, n'oubliez pas de voir le tombeau de Victor Paynel et de son épouse Marie Harel, fille de l'inventrice du camembert et la chapelle funéraire de la famille Ridel-Perier remarquables par ses pleureuses en terre cuite issu des ateliers parisiens Gossin-Visseaux.