Roiville
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Eglise Saint-Saturnin
Construite au 13e ou au 14e siècle, comme l'atteste la présence d'une baie murée dans le mur orientale, l'église de Roiville est de plan rectangulaire avec un clocher latéral au nord.
Deux travées lui ont été adjointes à l'ouest à une époque postérieure. Cette tour se présente sous la forme d'un « donjon » et aurait pu, d'après la tradition populaire, servir d'abri pour les habitants du village pendant la guerre de Cent Ans. La partie supérieure et la flèche font partie des travaux exécutés à la fin du 19e siècle. La sacristie actuelle a été élevée en 1901 d'après les plans d'Emile Le Reculeur, architecte vimonastérien, dont le nom est synonyme pour beaucoup d'églises de la paroisse de remaniements ou de restaurations.
L'intérieur a été entièrement repris à la fin du 19e siècle et est éclairé de verrières du célèbre maître-verrier chartrain, Gabriel Loire. Près du portail d'entrée, les fonts baptismaux en pierre calcaire polychrome remonte au 16e siècle.
Près des autels latéraux, deux niches à cul de lampe conservent, au nord une Vierge à l'Enfant en pierre polychrome du 16e siècle. La Vierge porte une très légère couronne, tandis que l'Enfant Jésus tient le livre des Evangiles. Au sud, un groupe sculpté du 17e siècle représentant l'Education de la Vierge, vraisemblablement offerte par la confrérie de sainte Anne de Roiville, dont le nom figure sur l'une des bannières de procession. Une autre bannière rappelle grâce à une inscription brodée qu'il existait à Roiville une confrérie de Charité fondée en 1460.
A l'extrémité orientale de la nef, la poutre de gloire en métal du 17e siècle supporte un Christ en croix restauré et repeint.
Très remanié et complété dans la seconde moitié du 19e siècle, le maître-autel date de la deuxième du 18e siècle et se présente sous la forme d'un autel galbé en élévation. Un Agneau mystique orne l'antependium. Le tabernacle à ailes polygonales avec six colonnes torses et porte ornée d'un ciboire, également remanié, est surhaussé, sans doute suite au remplacement du thabor. Ses deux niches latérales abritent chacune une statuette. Les panneaux en lambris de chaque côté du tabernacle sont ornés de bouquets.
Le retable, avec chutes de feuilles d'acanthe dans des cadres, a, dans sa partie centrale, une huile sur toile aux angles abattus figurant la Tradition Legis ou Remise des clés à saint Pierre. Une inscription indique que « ce tableau a été donné par Pierre Gravelle sieur du Chauvini en l'an 167. ». De chaque côté, statues de saint Saturnin en pierre polychrome du 16e siècle et de saint Sébastien de la première moitié du 19e siècle.