Le Sap
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Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul
L'église du Sap est construite en moellons de silex et en pierre de taille.
Elle comprend :
- une vaste nef des 13e et 14e siècles avec, sur la première travée, un clocher en ardoise inachevé.
- un chœur reconstruit au 17e siècle après l'incendie de cette partie de l'édifice lors des guerres de Religion.
- Une chapelle latérale et une sacristie, accolées au nord, de la même époque que le chœur.
La nef est éclairée par de jolies fenêtres rayonnantes divisées en lancettes et en trilobes. La porte d'entrée, située dans le mur latéral sud, est de style Henri IV avec sa construction en damier alternant carrés de briques et carrés de pierre.
Datant du 18e siècle, la chaire est à panneaux sculptés ornés de chutes d'objets, de rinceaux et d'effigies des saints patrons de l'église en ronde-bosse. A proximité du maître-autel, la statue de saint Martin, en pierre polychrome et à chasuble gothique, est le seul vestige de l'église du Sap-Mêle, aujourd'hui disparue.
Le petit orgue de tribune a été exécuté par les frères Damien, de Gaillon (27), et installé dans cette église en 1861. Mais il est très probable que cet instrument soit antérieur d'une bonne dizaine d'année à cette date, à moins d'admettre une certaine forme de "passéisme" de la part des facteurs.
Installé dans un buffet en chêne de style néogothique, cet orgue mécanique est un instrument de 2 claviers. Le clavier inférieur ou grand-orgue se compose de 54 notes, le clavier supérieur ou récit possède seulement 37 notes (la première octave et le début de la deuxième jusqu'au fa étant manquante). Le pédalier en tirasse est de 13 notes.
Depuis avril 1999, l'église du Sap renferme une œuvre picturale contemporaine due au peintre Philippe Gautier (-). Il s'agit d'un tryptique, ensemble de trois tableaux, dédié à la Vierge Marie.
La peinture centrale, composée en 1977 pour le concours Gemmail dont elle obtient le premier prix, représente l'Annonciation. L'ange Gabriel n'y apparaît pas comme un personnage, mais sous la forme d'une apparition éblouissante de lumière où le jaune et le blanc dominent.
Les deux autres tableaux, plus récents et à dominante bleue, figurent, à gauche, la Présentation au Temple avec une Marie rayonnante de bonheur, et, à droite, la Descente de la Croix où le visage de la Vierge est marqué par la souffrance et le désespoir.
On peut y voir également un bénitier en granit du 15e siècle, un grand Christ à trois clous du 18e siècle et, dans la chapelle latérale, éclairée par des vitraux de Paul Bony, un lutrin à l'ange du 19e siècle.