Avernes Saint Gourgon
Les Paroisses > Saint Benoit en Auge > Patrimoine
Eglise de Saint-Cyr-d'Estrancourt
Construite en grison et en pierre de taille, l'église de Saint-Cyr-d'Estrancourt date dans son ensemble du 11e siècle et possède quelques petites fenêtres romanes. Elle a cependant subi quelques modifications avec le percement du portail actuel au 12e siècle et d'une fenêtre gothique au 15e siècle.
La sacristie à pans de bois est de la fin du 17e ou du début du 18e siècle et donne une idée des premières sacristies construites dans la région.
L'intérieur, restauré en 1960, est voûté en lambris sur charpente apparente. A l'entrée, les fonts baptismaux et le bénitier posé sur des anges en bois remontent au 16e siècle. Les statues des 17e et 18e siècle de la nef représentent : saint Cyr, sainte Julitte, sainte Catherine, saint Jean-Baptiste, saint Marc.
La nef est séparée du chœur par une clôture en fer forgé réalisée en 1768 à la demande du curé de la paroisse, André Joseph de Bernat de Courmesnil.
Les autels secondaires, de même style que le Maître-Autel sont faits d'un panneau à deux pilastres avec tableau de l'Annonciation, au nord, et de saint Hubert, au sud. Sur ces autels ont été placées une Vierge à l'Enfant du 17e et deux statues en pierre de saint Michel et de sainte Catherine avec sa roue et son épée des 14e ou 15e siècle.
La poutre de gloire avec la Vierge, le Christ en croix et saint Jean est en bois polychrome du 17e siècle.
Le maître-autel est orné d'un coffre en tenture, d'un tabernacle à cinq pans et d'un beau retable en bois peint de style Louis XIV à quatre pilastres et descentes de guirlandes. Au centre, le tableau, signé du peintre Daverne de Vimoutiers, figure l'Adoration des Mages. Sont placées de chaque côté les statues de saint Cyr et de sainte Julitte (à gauche) et de saint Charles Borromée (à droite).
Non loin, une statue en pierre calcaire du 15e siècle représente Dieu le Père assis qui devait porter son Fils sur la Croix.
Depuis très longtemps, il est coutume de célébrer vers la mi-juin la fête de la Bourgelée. D'origine païenne, cette fête s'apparente aux feux de la Saint-Jean. Après la messe célébrée dans l'église, une procession se dirige vers un champ voisin où a été élevé un grand tas de fagots appelé Bourgelée. Le roi de la fête, le maire et le prêtre tirent un coup de fusil vers le sommet de la bourgelée pour éloigner la foudre. Pendant ce temps, le feu est mis au tas de fagots et le prêtre procède à la bénédiction du bois enflammé. A l'extinction du feu, les participants repartent chez eux avec un tison, sensé protéger leur maison de l'orage.